A l’initiative d’Ecolo, la commune d’Orp-Jauche a décidé d’adhérer à la charte d’engagement du Plan MAYA. Oui, mais pourquoi ?


Cela paraît évident, c’est presque un cliché, les écolos veulent sauver les abeilles ! Le scoop, me direz-vous. Et pourtant, la sauvegarde des insectes pollinisateurs, et donc de la biodiversité, c’est l’affaire de tous. Vous, moi, la province la commune, ici, ailleurs …Bref, chacun à son niveau peut agir.

La commune d’Orp-Jauche, sous l’impulsion des mandataires Ecolo soutenus par notre secrétaire Sophie Agapitos, vient donc de marquer sa volonté d’adhérer au Plan MAYA. Petit flash-back. Suite à un premier appel à candidature lancé par la Région environ 160 communes sur les 262 que compte la Wallonie deviennent Communes MAYA. Cette année, un nouvel appel est lancé, appel qui s’ouvre d’ailleurs aux provinces.

En y répondant, notre commune marque sa volonté de s’engager à soutenir l’activité apicole et à maintenir ou restaurer un réseau d’espaces qui sont propices à la vie des insectes pollinisateurs. Orp-Jauche veut être un acteur de la préservation des abeilles mais aussi de la biodiversité.

C’est d’ailleurs un enjeu majeur puisque l’abeille, et les insectes butineurs en général, pollinisent et participent à la fécondation de plus de 80% des espèces végétales qui sont utiles voire même nécessaires à d’autres espèces animales.

Malheureusement, aujourd’hui, en Wallonie, on constate une régression alarmante du nombre d’abeilles domestiques. La situation est d’autant plus inquiétante que les 350 espèces d’abeilles sauvages et bourdons que l’on retrouve chez nous et qui participent à la pollinisation des végétaux diminuent de plus en plus.

Ce déclin est principalement dû à la difficulté, pour ces insectes, de trouver de la nourriture. Ils ont besoin, chaque jour, d’une grande quantité de pollen qui est leur unique source de protéines. Or, les protéines agissent sur le développement, la taille, la durée de vie et les défenses immunitaires des abeilles ouvrières qui doivent pouvoir trouver du pollen de qualité, diversifié et en quantité suffisante.

C’est la raison pour laquelle il est si important de reconstituer dans nos paysages, des espaces riches en plantes mellifères et, dans la même logique, avec le moins de pesticides possible.

Ecolo Orp-Jauche voit dans cette engagement de la commune dans le Plan Maya le signe d’une volonté de travailler en faveur de la biodiversité. Nous sommes convaincus que nous avons tous un rôle à jouer dans la préservation de ce patrimoine naturel. C’est plus qu’un plan…c’est une philosophie.

– Infos http://environnement.wallonie.be/dnf/semarbre/maya.html

Une commune Maya, elle fait quoi ?

Le Plan Maya s’étale sur trois ans. Ce la signifie que la commune s’engage

Dès la première année,

– A réaliser chaque année des plantations ou semis de végétaux mellifères sur le territoire communal (arbres fruitiers, prés fleuris, ou haies mellifères) ;
– A organiser une rencontre annuelle entre la commune et les apiculteurs de la commune, voire des associations de défense de l’apiculture, afin d’identifier ensemble les attentes de chacun, les éventuels problèmes et de parvenir à des solutions ;
– A mettre en place une campagne annuelle de sensibilisation des enfants et des adultes par le biais des moyens de communication propres à la commune (bulletin communal, courrier « toutes-boîtes », exposition,…) ;
– A instaurer une semaine de l’abeille (au moins par période de trois ans).

Dès la seconde année,

– A incorporer dans les fleurissements réalisés par la commune (parterres communaux, bacs à fleurs, parcs publics,…) un pourcentage d’au moins 20% de fleurs mellifères, également pour les années à venir ;
– A inventorier et à mettre à disposition des sites pour le dépôt de ruches par les apiculteurs ;
– A inscrire la commune dans la Convention « Bords de routes-Fauchage tardif » avec pour objectif tant pour les nouvelles conventions que les anciennes de réserver certaines zones avec un objectif particulier de fleurissement naturel (ramassage du foin, sursemis de fleurs,…).

Dès la troisième année,

– A adopter un plan de réduction voire d’abandon de l’utilisation des pesticides sur les espaces gérés par la commune ;
– A établir un plan de gestion différenciée des espaces verts sur la commune et une formation du personnel à cette fin.

La Wallonie soutiendra et encouragera les « communes MAYA »

– Une subvention de maximum 2.500€ destinée à réaliser un « projet mellifère » (prés fleuris, vergers, haies, arbres d’alignement) pourra être accordée dans le cadre de la semaine de l’arbre en plus des possibilités actuelles (2 projets de max 1.250 euros chacun, pour autant qu’un projet au moins soit la création d’un haie) ;
– Pour les communes inscrites en PCDN, un budget annuel supplémentaire de 2.500 euros sera disponible pour la réalisation d’une ou de plusieurs actions « MAYA » ;
– La Wallonie fournira les panneaux, la signalétique et les outils de communication reconnaissant le label «Commune MAYA » à la commune ;
– Les « communes MAYA » seront prioritaires lors de la distribution gratuite d’arbres dans le cadre de la semaine de l’arbre ;
– La Wallonie mettra à disposition des communes des articles de vulgarisation et d’information ainsi que différents supports de communication pour les différentes actions de sensibilisation.

Plus d’infos sur http://environnement.wallonie.be/dnf/semarbre/maya.html